Machines & Organismes, bibliographie, & quelques ajouts ...
Bibliographie extraite de Machine et Organisme, La Connaissance de la vie, G.CANGUILHEM, |
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ALAIN | Les Propos d'Alain, N. R.F., 1920 ; tome I, p. 60 | |||
ARISTOTE | nous devons en réalité faire remonter à Aristote l'assimilation de l'organisme à une machine. chez Aristote la théorie du mouvement est bien différente de ce qu'elle sera chez Descartes. Selon Aristote, le principe de tout mouvement, c'est l'âme. |
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L'esclave, dit Aristote dans La Politique (8), est une machine animée. | ||||
« La nature, dit-il dans La Politique, ne procède pas mesquinement comme les couteliers de Delphes dont les couteaux servent à plusieurs usages, mais pièce par pièce, le plus parfait de ces instruments n'est pas celui qui sert à plusieurs travaux mais à un seul. » Il semble au contraire que cette définition de la finalité convienne mieux à la machine qu'à l'organisme. | ||||
ARON ET GRASSE | : Précis de Biologie animale, 2e éd., 1947, p. 647 sq. | |||
BAGLIVI | la Praxis Médica, ouvrage paru en 1696, écrit par Baglivi (1668-1706), médecin italien de l'école des iatromécaniciens. Cette école des iatromécaniciens fondée par Borelli a subi, semble-t-il, de façon incontestable, l'influence de Descartes, bien qu'en Italie on la rattache plus volontiers à Galilée, pour des raisons de prestige national |
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Bayliss.W.M. | -,compare les nerfs à des cordeaux de poudre. | |||
BERGSON | dans les Deux Sources de la Morale et de la Religion, pense très explicitement que l'esprit d'invention mécanique, quoique alimenté par la science, en reste distinct et pourrait, à la rigueur, s'en séparer, cf. p. 329-330.
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L'Evolution créatrice est, en quelque sorte, un traité d'organologie générale. | ||||
BERNARD.Claude | Descartes procède ici à l'inverse de Claude Bernard lorsque celui-ci, critiquant le vitalisme dans les Leçons sur les Phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux (1878-1879), refuse d'admettre l'existence séparée de la force vitale parce qu'elle « ne saurait rien faire », mais admet, chose étonnante, qu'elle puisse « diriger des phénomènes qu'elle ne produit pas ». Autrement dit, Claude Bernard substitue à la notion d'une force vitale conçue comme un ouvrier, celle d'une force vitale conçue comme un législateur ou un guide. | |||
BICHAT | Il n'y a pas de pathologie mécanique et Bichat l'avait fait remarquer dans son Anatomie générale appliquée à la physiologie et à la médecine (1801). (faux ça s'appelle l'usure... et les routines ..) | |||
BORKENAU | Le problème dont on a dit tout à l'heure qu'il pouvait être résolu par une solution recherchée en deux sens, rapport de causalité ou bien structure globale, le problème, des rapports de la philosophie mécaniste avec l'ensemble des conditions économiques et sociales dans lesquelles elle se fait jour, est résolu dans le sens d'un rapport de causalité par Franz Borkenau dans son livre Der Uebergang vom feudalem zum bürgerlichen Weltbild (1933). L'auteur affirme qu'au début du XVIIe siècle la conception mécaniste a éclipsé la philosophie qualitative de l'Antiquité et du Moyen Âge. Ces conceptions de Borkenau ont été exposées et critiquées avec beaucoup de vigueur dans un article de Henryk Grossman (ci-dessus) |
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CANGUILHEM | Descartes et la Technique, Travaux du IXe Congrès international de philosophie, II, p. 77 sq, Hermann, Paris, 1937. | |||
En résumé, en considérant la technique comme un phénomène biologique universel (35) et non plus seulement comme une opération intellectuelle de l'homme, on est amené d'une part à affirmer l'autonomie créatrice des arts et des métiers par rapport à toute connaissance capable de se les annexer pour s'y appliquer ou de les informer pour en multiplier les effets, et par conséquent, d'autre part, à inscrire le mécanique dans l'organique. | ||||
CAMPER | Ce que l'on peut, dès que l'on sait seulement ce qui doit être fait, et que l'on connaît suffisamment l'effet recherché, ne s'appelle pas de l'art. Ce que l'on n'a pas l'habileté d'exécuter de suite, alors même qu'on en possède complètement la science, voilà seulement ce qui, dans cette mesure, est de l'art. Camper décrit très exactement comment devrait être faite la meilleure chaussure, mais il était assurément incapable d'en faire une. » Ce texte est cité par Krannhals dans son ouvrage Der Weltsinn der Tecknik, il y voit, avec raison semble-t-il, la reconnaissance du fait que toute technique comporte essentiellement et positivement une originalité vitale irréductible à la rationalisation | |||
CARNOT Sadi, | La machine motrice à double effet alternatif de la vapeur sur le piston est mise au point par Watt en 1784. Les Réflexions sur la puissance motrice du feu de Sadi Carnot sont de 1824 et l'on sait que l'ouvrage demeura ignoré jusqu'au milieu du XIXe siècle. | |||
CHARLEBOIS | L'embryologie s'oppose rigoureusement à l'organisme-machine (ces conceptions rejoignent celles de Rosine Chandebois...) | |||
COURRIER | Courrier, professeur de biologie au Collège de France. Courrier pratique dans l'utérus d'une lapine gravide une incision, extrait de l'utérus un placenta et le dépose dans la cavité péritonéale. Ce placenta se greffe sur l'intestin et se nourrit normalement. Lorsque la greffe est opérée, on pratique l'ablation des ovaires de la lapine, c'est-à-dire qu'on supprime par là la fonction du corps jaune de grossesse. A ce moment, tous les placentas qui sont dans l'utérus avortent et seul le placenta situé dans la cavité péritonéale vient à terme. Voilà un exemple où l'intestin s'est comporté comme un utérus, et on pourrait même dire, plus victorieusement. | |||
CUÉNOT.L | : Invention et Finalité en biologie, Flammarion, 1941 | |||
COSSA.P, | : Physiopathologie du Système nerveux, Masson, 1942, p. 845. | |||
de DAREMBERG | l'Histoire des Doctrines médicales, , tome II, p. 879, Paris, 1870 | |||
DARWIN | La Descendance de l'Homme : Instruments et armes employés par les animaux (trad. fr., Schleicher éd.). | |||
del Campo, Medina | Antoniana Margarita ; opus physicis, medicis ac theologis non minus utile quam necessarium, , 1555-1558. | |||
DESCARTES | Principes de la Philosophie (IV, §§ 109-113) | |||
( Les Passions de l'Âme, art. 47) « Il n'y a en nous qu'une seule âme, et cette âme n'a en soi aucune diversité de parties : la même qui est sensitive est raisonnable et tous ses appétits sont des volontés » |
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Discours de la Méthode, Ve partie. Lettre au marquis de Newcastle, 23 nov.1646 | ||||
Réponses aux sixièmes Objections, § 9. la théorie cartésienne des degrés du sens ; voir à ce sujet |
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Voir notamment la correspondance avec le duc Jean de Hanovre ( 1676- 1679) dans Sämtliche Schriften und Briefe, Darmstadt 1927, Reihe I, Band II. Dans un texte de 1671, Bedenken Von Aufrichtung einer Academie oder Societät in Deutschland zu Aufnehmen der Künste und Wissenschaften, Leibniz exalte la supériorité de l'art allemand qui s'est toujours appliqué à faire des oeuvres qui se meuvent ( montres, horloges, machines hydrauliques, etc.) sur l'art italien qui s'est presque exclusivement attaché fabriquer des objets sans vie, immobiles et faits pour être contemplés du dehors. ( Ibid., Darmstadt 1931, Reihe IV, Band I, p. 544.) Ce passage est cité par J. Maritain dans Art et Scolastique, p. 123. | ||||
«...Considérant la machine du corps humain comme ayant été formée de Dieu pour avoir en soi tous les mouvements qui ont coutume d'y être. » (VIe Méditation.) | ||||
Ce sont d'abord les armes à feu auxquelles Descartes ne s'est guère intéressé qu'en fonction du problème du projectile (12). En revanche, Descartes s'est beaucoup, intéressé aux montres et aux horloges, aux machines de soulèvement, aux machines à eau, etc. | ||||
les rapports du mécanisme et de la finalité Descartes considère aussi que le créateur de la machine est Dieu et que le moteur est la vie, qu'il se refuse à appeller âme - lettre à Morus, 21 février 1649 |
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Traité de l'Homme c'est-à-dire de cet ouvrage qui a été publié pour la première fois à Leyde d'après une copie en latin en 1662, et pour la première fois en français en 1664. « Ces hommes, dit Descartes, seront composés comme nous d'une âme et d'un corps et il faut que je vous décrive premièrement le corps à part, puis après l'âme, aussi à part, et enfin, que je vous montre comment ces deux natures doivent être jointes et unies pour composer des hommes qui nous ressemblent. Je suppose que le corps n'est autre chose qu'une statue ou machine de terre que Dieu forme tout exprès pour la rendre plus semblable à nous qu'il est possible. | ||||
la Description du Corps humain, petit traité écrit en 1648, | ||||
des Principes, lorsqu'une montre marque les heures, par le moyen des roues dont elle est faite, cela ne lui est pas moins naturel qu'il est à un arbre de produire des fruits ( IV, 203) |
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DEVAUX | travaux de Watt, lire le chapitre James Watt ou Ariel ingénieur dans Les Aventures de Traité de l'Homme c'est-à-dire de cet ouvrage qui a été publié pour la première fois à Leyde d'après une copie en latin en 1662, et pour la première fois en français en 1664. « Ces hommes, dit Descartes, seront composés comme nous d'une âme et d'un corps et il faut que je vous décrive premièrement le corps à part, puis après l'âme, aussi à part, et enfin, que je vous montre comment ces deux natures doivent être jointes et unies pour composer des hommes qui nous ressemblent. Je suppose que le corps n'est autre chose qu'une statue ou machine de terre que Dieu forme tout exprès pour la rendre plus semblable à nous qu'il est possible. Traité de l'Homme c'est-à-dire de cet ouvrage qui a été publié pour la première fois à Leyde d'après une copie en latin en 1662, et pour la première fois en français en 1664. « Ces hommes, dit Descartes, seront composés comme nous d'une âme et d'un corps et il faut que je vous décrive premièrement le corps à part, puis après l'âme, aussi à part, et enfin, que je vous montre comment ces deux natures doivent être jointes et unies pour composer des hommes qui nous ressemblent. Je suppose que le corps n'est autre chose qu'une statue ou machine de terre que Dieu forme tout exprès pour la rendre plus semblable à nous qu'il est possible. la Science de Pierre Devaux (Gallimard, 1943). | |||
DRIESCH | Si la conception cartésienne était vraie, c'est-à-dire s'il y avait à la fois préformation dans le germe et mécanisme dans le développement, une altération au départ entraînerait un trouble dans le développement de l'oeuf ou bien l'empêcherait. En fait, il est très loin d'en être ainsi, et c'est l'étude des potentialités de l'oeuf qui a fait apparaître, à la suite des travaux de Driesch, de Hörstadius, de Speman et de Mangold que le développement embryologique se laisse difficilement réduire à un modèle mécanique. Prenons par exemple les expériences de Hörstadius sur l'oeuf d'oursin. Il coupe un oeuf d'oursin A au stade 16, selon un plan de symétrie horizontale, et un autre oeuf B, selon un plan de symétrie verticale. Il accole une moitié A à une moitié B et l'oeuf se développe normalement. Driesch prend l'oeuf d'oursin au stade 16 et comprime cet oeuf entre deux lamelles, modifiant la position réciproque des cellules aux deux pôles ; l'oeuf se développe normalement. Par conséquent, ces deux expériences nous permettent de conclure à l'indifférence de l'effet par rapport à l'ordre de ses causes. Il y a une autre expérience encore plus frappante. C'est celle de Driesch, qui consiste à prendre les blastomères de l'oeuf d'oursin au stade 2. La dissociation des blastomères obtenue soit mécaniquement, soit chimiquement dans de l'eau de mer privée de sels de calcium, aboutit au fait que chacun des blastomères donne naissance à une larve normale p120--> aux dimensions près. Ici, par conséquent, il y a indifférence de l'effet à la quantité de la cause. La réduction quantitative de la cause n'entraîne pas une altération qualitative de l'effet. Inversement, lorsqu'on conjugue deux oeufs d'oursin on obtient une seule larve plus grosse que la larve normale. C'est une nouvelle confirmation de l'indifférence de l'effet à la quantité de la cause. L'expérience par multiplication de la cause confirme l'expérience par division de la cause. |
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DU BOIS-RAYMOND | Alard Du Bois-Reymond (1860-1922) dans son ouvrage Erfindung und Erfinder (1906) | |||
DUCASSE.P | , Histoire des Techniques (Coll. Que Sais-je ? 1945) souligne l'antériorité de la technique sur la théorie. | |||
DUHEM | Duhem sur Les Origines de la Statique (1905), à la publication des manuscrits de Léonard de Vinci (Herzfeld, 1904 - Gabriel Séailles, 1906 - Péladan, 1907), Grossman affirme avec Séailles que la publication des manuscrits de Léonard recule de plus d'un siècle les origines de la science moderne. La quantification de la notion de travail est d'abord mathématique et précède sa quantification économique. | |||
ESPINAS | mis en lumière par Alfred Espinas, dans l'article L'organisation ou la machine vivante en Grèce, au IVe siècle avant J.C. Espinas relève la parenté des problèmes traités par Aristote dans son traité De motu animalium, et dans son recueil des Quaestiones mechanicae. Aristote assimile effectivement les organes du mouvement animal à des « organa », c'est-à-dire à des parties de machines de guerre, par exemple au bras d'une catapulte qui va lancer un projectile, et le déroulement de ce mouvement, à celui des machines capables de restituer, après libération par déclenchement, une énergie emmagasinée, |
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Alfred Espinas et nous renvoyons à son ouvrage classique sur Les Origines de la Technologie (1897). Cet ouvrage comporte un appendice, le plan d'un cours professé à la Faculté des lettres de Bordeaux vers I890, qui portait sur la Volonté, et où Espinas traitait, sous le nom de volonté, de l'activité pratique humaine, et notamment de l'invention des outils. | ||||
voir KAPP | ||||
FOCILLON.H | Eloge de la Main d'Henri Focillon, dans Vie des Formes (P.U.F., 1939). | |||
FRIEDMANN | G. Friedmann, Problèmes humains du Machinisme industriel, montre bien quelles ont été les étapes de la réaction qui a ramené l'organisme au premier rang des termes du rapport machine-organisme humain. Avec Taylor et les premiers techniciens de la rationalisation des mouvements de travailleurs nous voyons l'organisme humain aligné, pour ainsi dire, sur le fonctionnement de la machine. | |||
GUILLAUME | La Psychologie de la Forme, p. 131. | |||
plus on compare les êtres vivants à des machines automatiques, mieux on comprend, semble-t-il, la fonction, mais moins on comprend la genèse. | ||||
GROSSMAN | Grossman affirme avec Séailles que la publication des manuscrits de Léonard recule de plus d'un siècle les origines de la science moderne. La quantification de la notion de travail est d'abord mathématique et précède sa quantification économique. Grossman rappelle qu'en règle générale, il n'y avait pas à proprement parler, dans les manufactures, de division du travail, mais que la manufacture a été, à l'origine, la réunion dans un même local d'artisans qualifiés auparavant dispersés. Ce n'est donc pas, selon lui, le calcul des prix de revient par heure de travail, c'est l'évolution du machinisme qui est la cause authentique de la conception mécaniste de l'univers. |
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HARTMANN | Selon la théorie de la projection dont les fondements philosophiques remontent, à travers von Hartmann et La Philosophie de l'Inconscient, jusqu'à Schopenhauer, les premiers outils ne sont que le prolongement des organes humains en mouvement. Le silex, la massue, le levier prolongent et étendent le mouvement organique de percussion du bras. Cette théorie, comme toute théorie, a ses limites et rencontre un obstacle notamment dans l'explication d'inventions comme celle du feu ou comme celle de la roue qui sont si caractéristiques de la technique humaine. On cherche ici vainement, dans ce cas, les gestes et les organes dont le feu ou la roue seraient le prolongement ou l'extension, mais il est certain que pour des instruments dérivés du marteau ou du levier, pour toutes ces familles d'instruments, l'explication est acceptable. | |||
HAUDRICOURT. A. | sur Les Moteurs animés en Agriculture : « Il ne faut pas oublier que c'est à l'irrigation que nous devons les moteurs inanimés : la noria est à l'origine du moulin hydraulique, comme la pompe est à l'origine de la machine à vapeur. » ( Revue de Botanique appliquée et d'Agriculture tropicale, t. XX, 1940, p. 762) | |||
KANT | un même auteur a affirmé, contrairement à Descartes, l'irréductibilité de l'organisme à la machine et, symétriquement, l'irréductibilité de l'art à la science. C'est Kant, dans la Critique du Jugement. Il est vrai qu'en France, on n'a pas l'habitude de chercher dans Kant une philosophie de la technique, mais il est non moins vrai que les auteurs allemands qui se sont abondamment intéressés à ces problèmes, notamment à partir de 1870, n'ont pas manqué de le faire. Au § 65 de la Critique du Jugement téléologique, Kant distingue, en se servant de l'exemple de la montre, si cher à Descartes, la machine et l'organisme. Dans une machine, dit-il, chaque partie existe pour l'autre, mais non par l'autre ; aucune pièce n'est produite par une autre, aucune pièce n'est produite par le tout, ni aucun tout par un autre tout de même espèce. Il n'y a pas de montre à faire des montres. Aucune partie ne s'y remplace d'elle-même. |
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§ 75, Kant distingue la technique intentionnelle de l'homme de la technique inintentionnelle de la vie. Mais au § 43 de la Critique du Jugement esthétique, Kant a défini l'originalité de cette technique intentionnelle humaine relativement au savoir par un texte important : « L'art, habileté de l'homme, se distingue aussi de la science comme pouvoir de savoir, comme la faculté pratique de la faculté théorique, comme la technique de la théorie. | ||||
KAPP | On sait qu'Espinas emprunte sa théorie de la projection organique qui lui sert à expliquer la construction des premiers outils, à un auteur allemand, Ernst Kapp (I808-1896), qui l'a exposée pour la première fois en 1877 dans son ouvrage, Grundlinien einer Philosophie der Tecknik. Cet ouvrage, classique en Allemagne, est à ce point méconnu en France, que certains des psychologues qui ont repris, à partir des études de Köhler et de Guillaume, le problème de l'utilisation des outils par les animaux et de l'intelligence animale, attribuent cette théorie de la projection à Espinas lui-même, sans savoir qu'Espinas déclare très explicitement à plusieurs reprises qu'il l'emprunte à Kapp | |||
LABERTHOMIERE, Père | Les Études sur Descartes et notamment dans l'appendice du tome II : La Physique de Descartes et la Physique d'Aristote, qui oppose une physique d'artiste, d'esthète, à une physique d'ingénieur et d'artisan. | |||
LA FONTAINE | : Le Savetier et le Financier, illustre fort bien le conflit des deux conceptions du travail et de sa rémunération. | |||
LEIBNIZ | Œuvres Choisies publiées par Mme Prenant (Garnier éd., p. 52). | |||
Le Système nouveau de la Nature, § 10, et la Monadologie, §§ 63, 64, 65, 66. | ||||
Leibniz (lettre à Conring, 19 mars 1678) : si l'on est forcé de voir en l'animal plus qu'une machine, il faut se faire Pythagoricien et renoncer à la domination sur l'animal | ||||
LEROI-GOURHAN | Leroi-Gourhan dans son livre Milieu et Techniques. C'est par assimilation au mouvement d'une amibe poussant hors de sa masse une expansion qui saisit et capte pour le digérer l'objet extérieur de sa convoitise, que Leroi-Gourhan cherche à comprendre le phénomène de la construction de l'outil. « Si la percussion, dit-il, a été proposée comme l'action technique fondamentale, c'est qu'il y a, dans la presque totalité des actes techniques, la recherche du contact du toucher, mais alors que l'expansion de l'amibe conduit toujours sa proie vers le même processus digestif, entre la matière à traiter et la pensée technique qui l'enveloppe se créent, pour chaque circonstance, des organes de percussion particuliers (p. 499). » | |||
Leroi-Gourhan va plus loin encore, et c'est dans le rouet qu'il cherche un des ancêtres, au sens biologique du mot, de la locomotive. « C'est de machines comme le rouet, dit-il, que sont sorties les machines à vapeur et les moteurs actuels. Autour du mouvement circulaire se rassemble tout ce que l'esprit inventif de nos temps a découvert de plus élevé dans les techniques, la manivelle, la pédale, la courroie de transmission (p. 100). » Et encore : « L'influence réciproque des inventions n'a pas été suffisamment dégagée et l'on ignore que, sans le rouet, nous n'aurions pas eu la locomotive (p. 104) (33). » Plus loin : « Le début du XIXe siècle ne connaissait pas de formes qui fussent les embryons matériellement utilisables de la locomotive, de l'automobile et de l'avion. On en découvre les principes mécaniques épars dans vingt applications connues depuis plusieurs siècles. C'est là le phénomène qui explique l'invention, mais le propre de l'invention est de se matérialiser en quelque sorte instantanément (p. 406). » | ||||
C'est la rationalisation des techniques qui fait oublier l'origine irrationnelle des machines et il semble qu'en ce domaine, comme en tout autre, il faille savoir faire place à l'irrationnel, même et surtout quand on veut défendre le rationalisme | ||||
MARX | Le Capital, trad. Molitor, tome III, p. 8. | |||
Marx a bien vu toute l'importance des idées de Darwin. Cf. Le Capital, trad. Molitor, tome III, p. 9, note. | ||||
C'est donc par la réduction de toute valeur à la valeur économique, « au froid argent comptant », comme dit Marx dans Le Manifeste communiste, que la conception mécaniste de l'univers serait fondamentalement une Weltanschauung bourgeoise. | ||||
PACOTTE | : La Pensée technique, ch. III. | |||
PASCAL | - Essai pour les coniques (1642) |
W, |
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La Pascaline, 1642, Pascal Blaise, | Villemin, | |||
le tout premier réseau de transport public fut inventé en 1662, par le célèbre mathématicien et philosophe Blaise Pascal. Dans ce nouvel épisode de notre podcast vidéo, nous revenons sur l’histoire étonnante des carrosses à 5 sols qui, près de deux siècles avant les omnibus mancuniens, présentaient déjà les principales caractéristiques des transports en commun tels que nous les connaissons aujourd’hui. Les carosses à 5 sols, blaisepascal; |
les omnibus, .pdf, |
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PEREIRA.Gomez | , médecin espagnol de la deuxième moitié du XVIe siècle. Il est bien vrai que Pereira, avant Descartes, pense pouvoir démontrer que les animaux sont de pures machines et que, de toute façon, ils n'ont pas cette âme sensitive qu'on leur a si souvent attribuée | |||
PICHON.Ed | : Le Développement psychique de l'enfant et de l'adolescent, Masson, 1986, p. 126 ; |
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PLATON DESCARTES |
on peut se demander si Descartes n'est pas ici plus près d'Aristote que de Platon. Le démiurge platonicien copie des Idées. L'Idée est un modèle dont l'objet naturel est une copie. Le Dieu cartésien, l'Artifex Maximus, travaille à égaler le vivant lui-même. Le modèle du vivant-machine, c'est le vivant lui-même. L'Idée du vivant que l'art divin imite, c'est le vivant. Et, de même qu'un polygone régulier est inscrit dans un cercle et que pour conclure de l'un à l'autre il faut le passage à l'infini, de même l'artifice mécanique est inscrit dans la vie et pour conclure de l'un à l'autre il faut le passage à l'infini, c'est-à-dire Dieu. | |||
POE.E | des profondes réflexions d'Edgar Poe sur la même question dans le joueur d'échecs de Maelzel. | |||
REULEAUX | La Cinématique (traduit de l'allemand en français en 1877), les principes fondamentaux d'une théorie générale des mécanismes ainsi compris. | |||
RUYER.Raymond | : Éléments de Psycho-Biologie, p. 46-47. | |||
SCHELER.Max | a fait remarquer que ce sont les vivants les moins spécialisés qui sont, contrairement à la croyance des mécanistes, les plus difficiles à expliquer mécaniquement, car toutes fonctions sont chez eux assumées par l'ensemble de l'organisme. C'est seulement avec la différenciation croissante des fonctions et la complication du système nerveux qu'apparaissent des structures ayant la ressemblance approximative avec une machine. La Situation de l'Homme dans le monde, trad. fr. de Dupuy, p. 29 et 35, Aubier, Paris, 1951 | |||
SCHUHL.P.-M. | dans son livre, Machinisme et Philosophie . Alcan, 1938, Schuhl a montré que, dans la philosophie antique, l'opposition de la science et de la technique recouvre l'opposition du libéral et du servile et, plus profondément, l'opposition de la nature et de l'art. Schuhl se réfère à l'opposition aristotélicienne du mouvement naturel et du mouvement violent. | |||
SPENGLER | la construction des machines comme « tactique de la vie », comme l'a fait O. Spengler dans son livre Der Mensch und die Technik | |||
STENON | Extraits du Discours sur l'Anatomie du Cerveau tenu par STÉNON en 1665 à messieurs de l'Assemblée de chez monsieur Thévenot, à Paris Nicolaï Stenonis Opera Philosophica , éd. Vilhelm Maar, Copenhague, 1910, tome II, p. 7-12. |
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Sténon, dans le Discours sur l'anatomie du cerveau prononcé à Paris en 1665, c'est-à-dire un an après la parution du Traité de l'Homme. Sténon, tout en rendant à Descartes un hommage d'autant plus remarquable que les anatomistes n'ont pas été toujours tendres pour l'anatomie professée par celui-ci, constate que l'homme de Descartes c'est l'homme reconstruit par Descartes sous le couvert de Dieu, mais ce n'est pas l'homme de l'anatomiste | ||||
TÉTRY.Andrée | : Les Outils chez les Êtres Vivants, Gallimard, 1948, | |||
THURTSON | Histoire de la Machine à vapeur (trad. fr. de Hirsch). | |||
VALÉRY.P | : Cahier B. 1910. | |||
les rapports de l'expliquer et du faire, voir aussi dans Variété V de P. Valéry, les deux premiers textes : L'Homme et la Coquille, Discours aux Chirurgiens, et dans Eupalinos, le passage sur la construction des bateaux. | ||||
VANDEL.A. | : L'Homme et l'Evolution, Gallimard, 1949 Adaptation et Invention, p, 120 sq. |
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VIAUD | : L'intelligence, P.U.F. coll. Que sais-je ? 1945. | |||
VIERENDEEL | Sur la succession empirique des divers organes et des divers usages de la machine à vapeur, consulter l'Esquisse d'une Histoire de la Technique de A. Vierendeel (Bruxelles-Paris, 1921) qui résume en particulier le gros ouvrage de Thurston, Histoire de la Machine à vapeur (trad. fr. de Hirsch). | |||
VINCI de, Léonard, | à la publication des manuscrits de Léonard de Vinci (Herzfeld, 1904 - Gabriel Séailles, 1906 - Péladan, 1907), Grossman affirme avec Séailles que la publication des manuscrits de Léonard recule de plus d'un siècle les origines de la science moderne. La quantification de la notion de travail est d'abord mathématique et précède sa quantification économique. | |||
WILLIS (162-1675) | , qui a expressément construit une théorie du mouvement musculaire fondée sur l'analogie avec ce qui se passe lorsque, dans une arquebuse, la poudre éclate. | |||
Die Gesellschaftlichen Grundlagen der mechanistichen Philosophie und die Manufaktur dans Zeitschrift für Sozialforschung, 1935, n°2. |